Contexte

Contexte

Les idées et les discours d’extrême droite semblent dominer la scène internationale. Les propos fascistes sont devenus monnaie courante et les discours d’extrême droite ont fait leur chemin jusqu’au cœur de la politique partisane. Avec Donald Trump, c’est un homme patriarcal, fasciste, raciste, misogyne et homophobe qui est à la tête de l’un des pays les plus puissants du monde. En Allemagne, l’AfD, un parti qui prône les expulsions massives, recueille un cinquième des voix et a une influence considérable sur le programme électoral de la CDU, le parti vainqueur des élections. Et alors que la catastrophe climatique continue de s’accélérer, l’UE, au lieu de prendre des mesures justes pour protéger le climat, adopte un « pacte migratoire » qui limite énormément le droit d’asile, demande des camps de détention aux frontières extérieures et renforce encore la forteresse Europe.

Même si le discours social dit souvent que cela se passe surtout à l’étranger et que la Suisse est présentée comme un îlot de compromis politique et de neutralité, le virage à droite ne s’arrête pas là. Les groupes d’extrême droite comme la Junge Tat ont des plateformes médiatiques pour leurs discours (éco)fascistes et leurs liens avec des partis dits établis comme l’UDC sont de moins en moins démentis. Au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes, comme les inégalités sociales croissantes, l’inégalité entre les sexes ou les multiples crises écologiques, c’est une « lutte culturelle » orchestrée par la droite qui domine le débat social. Depuis une décennie, le programme du parti UDC sert de modèle à l’AfD, et le conseiller fédéral socialiste Beat Jans est à l’avant-garde d’une politique d’asile et de migration de plus en plus dure.

On pourrait continuer à l’infini la liste des exemples illustrant comment les idéologies et les discours d’extrême droite gagnent massivement en ampleur et en influence à travers le monde et menacent la vie des personnes non blanches, migrantes, FINTA*, pauvres et handicapées. Mais nous ne voulons pas accepter ces évolutions sans réagir. Avec ces journées d’action, on profite du 1er août – une date qui, traditionnellement, donne la place à la normalisation et à la romantisation des frontières, du repli sur soi et des discours de droite – pour montrer notre critique et nos contre-perspectives. On oppose aux politiques mortifères actuelles une politique pour une bonne vie pour touxtes. La liberté de mouvement et de rester pour touxtes en est le fondement. Elle permet et exige des formes de cohabitation plus collectives et plus solidaires. Les frontières, les exclusions nationales, les relations racistes entre « nous » et « les autres », ainsi que les continuités coloniales peuvent ainsi être brisées et surmontées. La liberté de rester signifie aussi que les gens ne sont pas obligés de partir. Pour ça, il faut mettre fin à l’exploitation coloniale, à la destruction du climat et aux inégalités sociales. Restons solidaires pour la liberté de mouvement et un avenir solidaire !